Des femmes qui ne se plient pas face aux circonstances (5)

Walaa Al-Assrah Samedi 31 Octobre 2020-19:01:08 Femme
Campagne 40 femmes dans la quarantaine
Campagne 40 femmes dans la quarantaine

La campagne «40 Over 40» vise à jeter la lumière sur 40 femmes de plus de 40 ans, lance la page facebook les Femmes d’Egypte. Ces femmes qui ont connu un grand succès tard dans la vie et ont surmonté d’énormes difficultés dans divers domaines. Cette campagne célèbre les femmes dans la quarantaine de leur âge, leurs réalisations, leur percée dans l’industrie ainsi que les tabous qu’elles ont pu briser. Elles ont inspiré les jeunes générations. En publiant des histoires de réussite sur des femmes extraordinaires de plus de quarante ans, nous voulons inspirer toutes les femmes, les encourager et les pousser à devenir plus solidaires d’elles-mêmes, à défendre davantage leurs droits, et à les motiver. Tout au long de 8 prochaines semaines, nous allons publier ces exemples d’héroïnes qui ont prouvé que les obstacles n’entravent jamais la distinction. Les pires et difficiles circonstances ne plient jamais une volonté de fer, au contraire, elles peuvent être un motif pour réaliser un grand rêve. Ces femmes extraordinaires méritent bien sûr un chapeau et un grand salut du fond de nos cœurs.

Laïla Salem

Laïla Salem est diplômée de la Faculté d’Ingénierie avec une spécialisation en informatique en 1994. Au lieu de commencer sa vie professionnelle, elle a décidé de se marier et de s’occuper de sa famille et cela a duré ‘une vingtaine d’années. Durant ces années, Lily a appris beaucoup sur ellemême, à commencer par sa passion pour les voyages, la rédaction de contenu et le marketing numérique. Elle a donc décidé de suivre des cours de formation dans ces domaines et de consolider ses relations avec ceux qui travaillent dans ce domaine pour acquérir plus d’expérience professionnelle. Sa grande compétence dans la rédaction du contenu et le marketing numérique lui a permis d’aider beaucoup de ses amis à commercialiser leurs produits via des sites de réseautage social, et en raison de son amour pour les voyages, Laila a visité de nombreuses villes égyptiennes avec sa famille, et elle a également voyagé en dehors de l’Égypte. Actuellement, après 5 ans, Laila Salem a su transformer sa passion pour les voyages et les excursions en un projet, en organisant un certain nombre de circuits en Égypte islamique, comme la rue Al-Moez, et d’autres. Elle joue le rôle de guide touristique et rêve d’organiser de nombreuses autres visites à l’extérieur pour répandre le bonheur dans le cœur de ceux qui partagent ses tournées, et les aider à voir la beauté qui les entoure partout où ils vont. Monelle Jahno C’est une artiste égyptienne multiculturelle. Après une vie bien remplie, elle est revenue à sa passion pour l’art et a cherché à débuter une carrière de plasticienne. Monelle est diplômée de la Faculté de Tourisme avec distinction et a travaillé comme guide touristique pendant plusieurs années. Après s’être mariée et avoir eu deux enfants, elle a changé de métier pour enseigner le français au Centre culturel français. Après la révolution, elle a décidé de revenir à sa première passion, l’art, alors elle a changé de carrière. Elle s’est inscrite dans plusieurs écoles d’art et ateliers. Et enfin, elle a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Florence. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives. Son atelier au Caire est également une galerie d’art ouverte aux visiteurs. Ses peintures parlent de l’Egypte, des Etats-Unis, de la France, de la Turquie et du Liban.

Nihal Khalil

L’architecte Nihal Khalil a obtenu une maîtrise en sciences administratives de l’Académie arabe des sciences et de la technologie à l’âge de 49 ans. Elle a poursuivi ses études pour obtenir son doctorat dans la même spécialisation. Nihal est aussi diplômée du Département d’Architecture de la Faculté d’Ingénierie de l’Université du Caire. Cette jeune femme ambitieuse a travaillé dans le domaine du design intérieur et architectural dans plusieurs entreprises, jusqu’à ce qu’elle rejoigne la compagnie Petrojet en 1994. Elle a participé aux travaux de finition et d’ameublement d’un grand nombre de bâtiments du secteur pétrolier égyptien. Après avoir atteint le poste de directrice générale des relations publiques en 2015, elle participe avec son équipe au développement du système de communication de l’entreprise. Ils ont introduit les médias électroniques et donné une identité institutionnelle à l’entreprise. Sous sa direction, l’entreprise a inauguré de nombreux projets dans le secteur pétrolier. La société a également participé à des expositions et conférences internationales et a remporté le prix du meilleur pavillon à la Conférence internationale des pays de la Méditerranée orientale pendant deux années consécutives, 2018 et 2019.

Radwa Nasr

Elle réalise son rêve d’établir la première école de folklore égyptien au Canada à l’âge de quarante ans. Radwa est née au Caire en 1978. Elle est diplômée de la Faculté des sciences, Département de biochimie et de nutrition. Après s’être mariée et donné naissance à sa fille, elle a voyagé avec sa famille dans de nombreux pays avant de s’installer finalement au Canada il y a 4 ans. Malgré les difficultés de la vie là bas, elle et sa famille ont décide de s’y installer. Tout d’abord, elle a étudié la massothérapie pendant deux ans et a travaillé pendant un certain temps dans ce domaine jusqu’à ce qu’elle réussisse à réaliser son rêve, celui d’établir la première école de folklore égyptien à Calgary, à Alberta. Elle a présenté ses premiers spectacles artistiques en coopération avec des professeurs de danse égyptiens, notamment des étudiants qui sont des disciples du célèbre danseur égyptien le défunt Mahmoud Reda. Radwa tient à présenter toutes sortes de folklore égyptien notamment l’art pharaonique, et l’art nubien. En 2019, Radwa et son groupe ont participé au Festival arabe de Calgary. Elle a pris part au Festival africain en février 2020, ainsi qu’au Festival du patrimoine le 22 août dernier. Elle a également présenté un spectacle de danse avec la Tanoura, qu’elle perfectionne, lors de la fête nationale du Canada, en présence de l’ambassadeur d’Egypte. Radwa Nasr est soucieuse de mettre en avant la culture et la civilisation égyptiennes afin que l’Occident les connaisse de plus près.

Racha Anwar

Racha Anwar est la première personne à diagnostiquer le syndrome d’Irlen en Egypte. Elle est la directrice du centre Irlen Egypt, le seul centre homologué en Egypte par l’Institut Irlen aux États-Unis. Radwa a également plus de 30 ans d’expérience dans les domaines de la finance, de l’administration et de la recherche. Dans ses efforts pour soutenir son fils qui souffre d’hyperactivité et de difficultés d’apprentissage, elle a lu sur le syndrome d’Irlen et s’est rendue compte à quel point ce syndrome peut entraver les capacités de lecture et d’écriture des enfants, déformer l’environnement et affecter la sensibilité à la lumière. Elle a été totalement inspirée par l’incroyable réalisation d’Helen Erlen, qui a créé la méthode Irlen pour traiter ces déformations en utilisant une technologie de couleur qui a transformé la vie de plus d’un million de personnes dans le monde. C’est pourquoi Racha a décidé de changer de domaine de travail et d’obtenir la formation nécessaire pour devenir examinatrice d’ Irlen. Elle a démissionné de son travail dans le secteur bancaire, après trente ans d’expérience dans les domaines de la finance. Elle a rejoint en août 2013 le programme d’étude pour des enfants souffrant de difficultés d’apprentissage de l’Université de Notting Hill au Caire. Elle a également suivi des cours de formation dans la capitale jordanienne, Amman, en octobre de la même année. Et finalement, elle a obtenu l’approbation de l’Institut Irlen pour travailler sous son nom en Egypte en novembre 2013.

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